Récit de chasse

 

Un loup de plus de 5 kilos par Christophe

En ce beau dimanche et en compagnie d'un ami qui a un bateau,  nous nous décidons à aller faire les secs au large des Embiez.

Navigation facile la mer est belle.

Arrivé sur le sec, petite boulége pour nous ancrer sur la tête à environ 13m

Je me mets vite à l'eau espérant tomber sur un petit denti.
Je m'éloigne du bateau tranquillement, bon c'est vrai qu'il n'y a pas la visibilité des beaux mois d'été mais ça donne envie l'eau ce réchauffe doucement et laisse espérer la possible remontée des  prédateurs sur les flans du sec.

Les apnées s'enchaînent sur des profondeurs raisonnables sans trop voir grands choses, quelques sèches et un poulpe.

Pour mon ami c'est la première sortie de la saison il a un peu de mal.
Je lui montre toutes ces petites bébêtes pour le remettre un peu en jambes, il ratera une sèche, en ferra deux ainsi qu'un poulpe.

Je lui explique que je suis pas venu là pour faire joujou avec les poulpes et que je vais me faire des agachons un peu plus profond.

J'enchaîne les apnées, les une après les autres, arrivé sur quelques roches où la vie est bien présente, je me cache et laisse tous juste le bout de la flèche dépassée des pierres.

Tout à coup la mange explose une 1er fois et se précipite vers le fond, je la regarde bien attentif éclater une deuxième fois.

Je suis parcouru par une agréable sensation et je me dis qu'ils sont là. Je suis près le doigt sur la gâchette n'attendant plus qu'à lâcher le tir. Toute la mange a quasiment disparu, je sent que le moment approche et là, je vois trois belle saupes tranquilles me venir dessus.

Je reste encore quelques secondes sur le fond en me disant que ce n'est pas possible.
Je me décolle enfin du fond dépité, avec une légère envie de faire un triplé de saupes.
Arrivé en surface, je me dis que ce n'est peut-être pas pour aujourd'hui, mais je ne perds pas espoir 1h plus tard, je me décide de chasser moins profond, je suis quasi seul et mon ami commence à sérieusement s'ennuyer, je lui dis de ne pas bouger et commence à relever le mouillage pour faire une dernier agachon entre les deux têtes.

Je me prépare entame une coulé bien propre, arrivé sur le fond pas loin dès 19m, je me cale comme je peux entre roches et touffes éparses de posidonies.

Après une longue apnée je tourne la tête doucement sur la droite pour voir le haut du sec si rien n'y si trouve et du coin du masque je vois un énorme dos gris avec de belle écaille.
Sur le coup je pense à un gros muge, il est énorme, je continue à me tourner encore plus doucement, et me rends compte que ce n'est pas un muge mais belle est bien un loup…

Il vire et me vient droit dessus, il est la de face à moins de 20cm de ma flèche je ne peux pas le rater, il stop et ce met de coté. Les sandows claquent, la flèche le pénètre il est sonné. Le temps que je me décolle du fond, il entame un démarrage, je sais qu'il est bien tapé je ne peux pas le décrocher.

Je ne lui laisse prendre aucune longueur, je prends mon temps à la remontée et le regarde se déchaîner pour échapper au sort qui l'attend arrivé en surface.

Je le tiens déjà par les ouïes, je n'attends pas pour sortir mon accroche poisson et l'achever.
Il est magnifique, je me hisse sur le bateau et je vois encore le regard de mon ami, il avait cette petite lueur dans les yeux qui me disait " mais j'y suis allé là ".

La navigation de retour se fera encore plus facile qu'a l'allé sachant qu'un bon apéro nous attendait.





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